Le projet consiste en la restauration de la Tour Perret à Grenoble, édifice classé au titre des monuments historiques (1998), labellisé Patrimoine remarquable du XXe siècle (2003).

La tour est inscrite dans le paysage physique et mental de la Ville de Grenoble. Si sa réhabilitation technique est urgente et nécessaire, l’opération ne doit pas se traduire par un effet de remise à neuf, communément qualifiée de sur-restauration. Les bétons conservés ou restitués conserveront un certain niveau d’érosion accrochant la lumière.

La réouverture au public de la tour dans sa fonction initiale d’observatoire passe par l’expérience quasi initiatique de son ascension. En effet comment ne peut-on être séduit par les effets architecturaux Piranésiens de l’espace intérieur, et la magie des effets de lumière ?

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Caractéristiques techniques

La masse critique du chantier de gros œuvre se répartira entre le renforcement de la structure porteuse, les réparations des parties non structurelles dégradées, et le traitement préventif de l’ensemble des parements.

Les porteurs principaux souffrent de l’insuffisance des cadres horizontaux suite à la corrosion ultime de ces fers très exposés et insuffisamment enrobés, et la corrosion active des fers principaux porteurs sur près de 80% des parements extérieurs. Certains points peuvent paraître critiques et pourront nécessiter un étaiement de sécurité. Les parements intérieurs sont nettement dégradés en apparence.

Une attention particulière sera portée sur les parements restitués. Pour une bonne intégration, ils recevront un traitement cosmétique du parement après mise au point et essai (abrasion contrôlée, patine temporaire d’harmonisation)

Le symptôme principal de dégradation est la carbonatation du béton, dont le front de progression a dépassé en profondeur l’horizon des fers d’armature et en particulier les cadres. Ce processus irréversible témoigne de l’acidification du milieu, et se trouve accéléré par les polluants (chlore, sulfates, nitrates).

Les fers se corrodent et perdent de la section utile. C’est le facteur générant les travaux les plus lourds.

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